- 13/06/2020 – On ne s’y attendait pas du tout mais Nkurunziza est mort. Bien qu’il eût accepté de passer le pouvoir « démocratiquement » à son dauphin Evariste Ndayishimiye, cela ne le dédouanait pas pourtant de nombreux crimes dont son régime est accusé.
- Et certains se posent quand même des questions sur la poursuite des plaintes à la Cour Pénale Internationale (CPI). Alors, la mort de Nkurunziza va-t-elle changer le cours des choses à la CPI ?
- Imburi Phare a posé la question à Maitre Armel Niyongere. Il est Coordinateur du Collectif des avocats des parties civiles des crimes commis au Burundi, « Justice for Burundi »
- « D’abord, nous sommes tous égaux devant la mort, et à ce titre, le Président Nkurunziza mérite un deuil et un enterrement dans la dignité quelles qu’aient été ses fautes.
- Mais notre Collectif des avocats des parties civiles “Justice for Burundi” qui représente plus de 2 000 mandats des familles des victimes des crimes commis au Burundi depuis 2015 défend de nombreuses familles qui, à ce jour, n’ont même pas bénéficié de ces droits essentiels au deuil et aux cérémonies de l’enterrement des leurs.
- Pour nous, la mort génère le regret à savoir que la justice ne peut avancer concernant l’éventuelle responsabilité pénale de Pierre Nkurunziza. Mais en plus cette mort ne met pas fin à la procédure. Toutes les autres personnes impliquées peuvent être poursuivies et le Collectif des avocats ne lâchera rien. Car c’est une question de justice collective. Nous continuons à soutenir les efforts des familles qui réclament justice pour les victimes de ces dossiers innommables ».
- Propos recueillis par Benny Arakaza
Source : http://imburi.info/index.php/world/item/364-burundi-cpi-la-mort-de-nkurunziza-ne-met-pas-fin-a-la-procedure